Si ses sculptures et ses installations prennent parfois de grandes envergures, Christoph Meier s’exprime toujours par des gestes ténus et peu spectaculaires. Son vocabulaire formel tend vers l’épure et témoigne de l’héritage théorique et formel du minimalisme : l’abstraction, la réduction de la sculpture à ses principes essentiels, le recours à des matériaux manufacturés.
Son intervention dans le bar de l’ancien cinéma Ariston prolonge cette recherche et dialogue avec la récente réhabilitation de l’établissement en théâtre. L’artiste en a refaçonné l’espace pour en faire un point de jonction entre ses deux attributions : les onomatopées en néon qui s’éclairent selon une séquence aléatoire rappellent les bruitages et les trucages des feuilletons américains, tandis que le long miroir dédouble l’activité du bar comme sur une scène ou un écran.
