Dans ses peintures, qui constituent l’essentiel de sa production, Tina Gillen travaille à partir d’objets existants dont elle élimine toutes les caractéristiques visuelles non essentielles. Les architectures, par exemple, qui sont très présentes dans ses recherches, se réduisent à des volumes géométriques, des arêtes, des formes profilées ou des taches de couleurs allusives.
Outre la peinture, Tina Gillen fait de rares incursions dans le champ de la sculpture et de l’installation, à l’instar de l’œuvre Playground. Cette structure très épurée, faite de tubes d’acier assemblés à angle droit et érigée à même le sol, pourrait évoquer une grande variété d’objets : architecture, rebut d’activité industrielle, équipement de transports en commun… Tout comme en peinture, l’artiste a extrait le motif de son environnement pour en faire ressortir toute la force graphique. Elle en souligne ainsi la dimension dynamique et incite à réimaginer un terrain de jeu dans l’espace qui l’entoure.
